samedi 21 septembre 2013
Swaziland : bienvenue chez Ubu roi et sa quatorzième femme
Et un mariage royal, un ! Sauf que celui-là a peu de chance de faire rêver les foules sur le papier glacé des rubriques people. Mswati III, roi du Swaziland, dernière monarchie absolue d’Afrique peuplée par 1, 2 million de sujets, frontalière de l’Afrique du Sud, vient de convoler pour la … quatorzième fois. Comme à son habitude, ce monarque de 45 ans, aux allures d’Ubu Roi, s’est uni avec une jeune femme au cours de la cérémonie de la « danse du roseau » où toutes les participantes, toutes vierges, triées sur le volet, seins nus et le sexe caché célèbrent leur chasteté.
Un simulacre sordide qui ulcère opposants et activistes féministes dans cette autocratie où le multipartisme est interdit et qui a choqué un peuple étranglé par la pauvreté.
Elle a depuis rejoint l’aile réservée aux épouses du palais dans la capitale Mbabane et pourra aussi disposer d’une des treize autres résidences royales, d’une des vingt voitures de luxe ou encore du jet privé de son mari, dont les coûts pourraient, à eux seuls, soigner et scolariser tous les enfants d’un pays ravagé par le VIH ( un tiers de la population contaminée) et qui compte l’un des taux d’orphelins de parents morts du sida le plus élevé au monde.
Des réalités éloignées des préoccupations du monarque, qui figure parmi les vingt dirigeants les plus riches du monde. Alors que le pays traverse une gravissime crise économique, la fête d’anniversaire de Mswati III en avril 2012, a coûté la modique somme de 293 000 euros, payée en partie, selon l’opposition, par des fonds de l’Etat. A part cela, la jeune Sindsiwa, dernière en date du « harem », a intérêt à filer droit : Nothando Dube, 24 ans, douzième épouse en titre, mariée à l’âge de 16 ans à Mswati III, a été purement et simplement chassée du palais en 2011. Parce que pas assez obéissante et « irrespectueuse ».
13 palais et un jet privé
L’heureuse (heureuse ?) élue, Sindiswa Dlamini, 18 ans, vient à peine de sortir d’un lycée privé religieux et a connu une première heure de gloire en arrivant en finale d’un concours de beauté, le Miss Cultural Heritage.Elle a depuis rejoint l’aile réservée aux épouses du palais dans la capitale Mbabane et pourra aussi disposer d’une des treize autres résidences royales, d’une des vingt voitures de luxe ou encore du jet privé de son mari, dont les coûts pourraient, à eux seuls, soigner et scolariser tous les enfants d’un pays ravagé par le VIH ( un tiers de la population contaminée) et qui compte l’un des taux d’orphelins de parents morts du sida le plus élevé au monde.
Tags: Culture
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