SOCIETE

Une jeune femme à la pose aguicheuse, tenant dans sa main un drapeau basque en forme de cœur et montrant fièrement sa paire de seins. Voilà l’affiche qu’ont pu regarder les Bayonnais pendant une quinzaine de jours. L’image était collée  à l’arrière des bus. «L’immobilier, ça fait rêver», pouvait-on y lire. Une pub censée vanter les mérites d’une agence immobilière qui préférait tout de même préciser que «c’est Peyo [un prénom basque masculin] qui vous emmènera» visiter les appartements.

«Spéculation et sexisme»

 

Cette publicité a fortement déplu aux indépendantistes du mouvement Autonomia Eraiki. Dimanche soir, ils ont posté sur leur page Facebook ce message: «Si vous voyez cette affiche, arrachez-la!», sous le titre «Euska Herria Ez Da Salgai» («Le Pays basque n’est pas à vendre»). Sur twitter, les autonomistes se sont également énervés. «Spéculation et sexisme… Le Pays basque et les femmes ne sont pas à vendre», peut-on lire sur un de leur message.

Sur le site sudouest.fr, Ttotte Etxebeste, porte-parole du mouvement, s’explique: «Nous appelons à arracher les affiches car nous les trouvons scandaleuses. Elles sont scandaleuses par rapport à l’image de la femme. Le message est dégradant, sexiste et machiste. Les affiches sont aussi scandaleuses car elles utilisent l’ikurriña, le drapeau basque, alors que l’on connaît les difficultés que rencontrent aujourd’hui les gens pour se loger au Pays basque.» «J’ai choisi l’humour décalé comme position», rétorque l’entrepreneur Gilles Defoly, gérant de la SARL Defoly Immobilier, qui compte trois agences (Bayonne, Anglet, Biarritz).